Au lendemain du vote définitif de la réforme des retraites par le Parlement, les syndicats appellent de nouveau à la mobilisation, avec 269 défilés prévus.

Les syndicats appellent jeudi 28 octobre à une nouvelle journée d'action contre la réforme des retraites au lendemain de l'adoption définitive du texte controversé par le Parlement.

La loi, votée définitivement mercredi par les députés, reporte le départ à la retraite à 62 ans (et 67 pour une pension sans décote). Il devrait être promulgué par le président Nicolas Sarkozy à la mi-novembre après l'avis du Conseil constitutionnel, que la gauche a décidé de saisir.

Pour le Premier ministre François Fillon, "la loi de la République doit être désormais acceptée par tous".

Mais le texte reste "inacceptable" pour la FSU et "il est encore possible de faire en sorte qu'elle ne voit pas le jour", selon Solidaires. Pour le numéro un de la CGT, Bernard Thibault "jusqu'à la promulgation de la loi, nous continuons d'agir. Après on sera dans une autre étape".

Jeudi, septième journée d'action depuis la rentrée, "l'objectif n'est pas de battre des records", prévient Bernard Thibault alors que la précédente journée, le 19 octobre, avait rassemblé entre 1,1 (police) et 3,5 millions (syndicats) de manifestants.

Jeudi, septième journée d'action depuis la rentrée, "l'objectif n'est pas de battre des records", prévient Bernard Thibault alors que la précédente journée, le 19 octobre, avait rassemblé entre 1,1 (police) et 3,5 millions (syndicats) de manifestants.

Rendez-vous le 6 novembre

Bernard Thibault s'attend tout de même "à un bon niveau de mobilisation", avec 269 défilés prévus, selon son syndicat.

Des préavis ont été déposés dans 29 réseaux de transports urbains, bien moins que le pic du 12 octobre.

Mais dans le transport aérien, 50% des vols devaient être annulés à Orly et 30% dans les autres aéroports et la SNCF prévoit d'assurer 6 liaisons TER ou Transilien sur 10 en moyenne et moins de 8 TGV sur 10. La RATP table de son côté sur un trafic normal ou quasi-normal.

Pointe avancée du combat, le secteur pétrolier voit un début de reprise qui a été votée dans cinq raffineries sur 12. Toutefois l'approvisionnement en brut reste problématique du fait de la grève sur des terminaux.

La Fédération nationale des transporteurs routiers français (FNTR) a estimé qu'un retour à la normale de l'approvisionnement en carburant pourrait prendre "deux ou trois semaines au mieux".

L'intersyndicale a déjà fixé une nouvelle journée de mobilisation le samedi 6 novembre. NOUVEL OBS